Le patrimoine architectural français est l’un des plus beaux trésors du pays, pas sa diversité, mais aussi par le savoir-faire et les techniques utilisées à travers les siècles et qui nous ont été légués. Mais ce patrimoine est fragile comme nous avons pu le constater tristement ces dernières années avec des incendies ravageant des édifices majeurs. Fort heureusement, il existe encore aujourd’hui des professionnels possédant le savoir-faire pour restaurer vie et restaurer la pierre, la tuile et les matériaux les plus nobles. C’est le cas notamment des maîtres verriers ou vitraillistes qui perpétuent la sublime tradition du verre avec la restauration des vitraux.
Un patrimoine d’exception à préserver
Si l’on retrouve verre et vitraux dans une multitude d’édifices historiques, c’est avant tout l’image des vitraux religieux qui incarne toute la tradition, l’expertise et le savoir-faire des maîtres verriers à travers les siècles. Et pour cause avec ses milliers de clochers, ses églises séculaires et ses sublimes cathédrales. Ainsi, on pense notamment aux vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, à ceux de la Sainte Chapelle à Paris ou encore de la Cathédrale Notre-Dame de Reims qui comptent parmi les plus beaux de France.
Mais comme évoqué plus haut, les professionnels de la restauration des vitraux interviennent sur des édifices variés avec des châteaux, des édifices de prestiges et plus encore.
Dès lors qu’une restauration à l’identique est souhaitée parce que des vitraux sont cassés ou abîmés, la missions des vitraillistes consistera à nettoyer, restaurer totalement ou partiellement un vitrail, son verre ou sa structure, et restituer l’essence de l’édifice et de ces vitraux en utilisant des techniques expertes.
Etape de fabrication et de restauration du vitrail
Le travail de vitrailliste demande une parfaite maîtrise de deux matériaux essentiels : le verre d’une part, qui est celui que l’on voit le plus et qui va permettre le jeu des couleurs et, avec les « grisailles », le jeu des motifs ; et le plomb d’autre part qui va assurer la structure et permettre l’assemblage des pièces de verre. À partir de ces matériaux se joue une série d’étapes, de la sélection et la coupe du verre, sa gravure, sa peinture, la mise en plomb et la soudure, le masticage et la mise en place. Et si une création laisse place à l’imagination du maître verrier, la restauration d’un vitrail mettra en avant son savoir-faire afin de restituer une œuvre à l’identique pour conserver toute l’intégrité des vitraux et de l’édifice.
Le maître verrier ou vitrailliste
Ce sont aujourd’hui les Instituts des Arts et Métiers qui forment les futurs maîtres verriers, également appelés vitraillistes, qui auront notamment pour mission la restauration des vitraux, que ce soit pour des édifices religieux (cathédrales, églises, chapelles…) ou des édifices publics. Et compte tenu de la richesse du patrimoine français, les besoins de perpétuer le savoir-faire des maîtres verriers sont essentiels.
Pour cela, il existe différents types et niveaux de formations, depuis le CAP Arts et Techniques du Verre, option Vitraillistes, jusqu’à Diplômes des Métiers d’Arts avec des spécialités dédiées aux décors architecturaux et à l’ornement. Ainsi, comptez entre 2 et 3 années de formation et spécialisation pour devenir vitrailliste.